Cette conférence est un projet construit par l’Association "Vélocité de l’Angoumois", le Conseil de Développement et le Grand Angoulême.
Nous avons sollicité Frédéric Heran Enseignant Chercheur économiste et urbaniste, maitre de conférence à l’université de Lille 1.
La salle de l’auditorium de l’Alpha était pratiquement pleine. Grand public, techniciens et élus sont venus écouter mais surtout échanger sur ce sujet qui prend de plus en plus d’importance.
La conférence, divisée en trois parties, a commencé par l’histoire de la mobilité, le retour du vélo et les actions sur des modes de transport.
L’impact grandissant de l’automobile dés les années 50 dans les villes.
L’effondrement du mode de déplacement à vélo qui représentait 9 millions de vélos en 1930.
Les manifestations populaires au début des années 1970 contre l’invasion de la voiture et ses conséquences dramatiques sur la sécurité.
La transition de mobilité dans l’Europe du Nord qui en réduisant la place de la voiture a naturellement redynamiser les déplacements à vélo.
Alors que l’Europe du Sud, dont la France, a continué son développement industriel de la voiture avec des phénomènes de saturation des villes, malgré les aménagements énormes de structures de voirie et de parkings.
Le retour croissant du vélo dans toutes les grandes villes du monde depuis les années 2000.
La transition de mobilité est identique en centre vile, en proche périphérie et en grande périphérie mais simplement décalée dans le temps en partant du centre.
Le retour du vélo gagne de plus en plus les villes moyennes.
Le relief n’a pas d’impact car les villes les plus cyclables ont des dénivelés jusqu’à 1,5 fois celui d’Angoulême et une part modale vélo 9 fois supérieure.
Frédéric Héran a su captiver la salle avec des explications factuelles et argumentées
L’impact du vent similaire à une pente à 5% pour des vents de 30 kms/h ont pour conséquence surprenante que les pays bas sont un pays plats pentu...pourtant favorable aux vélos
Il est essentiel pour optimiser les déplacements de hiérarchiser les modes de déplacement avec par priorité les piétons, les vélos, les transports en commun et en dernier la voiture. Ceci pour réduire les nuisances, pour améliorer l’urbanité, pour réduire les dépenses énergétiques et de ressources et anticiper les difficultés.
La seconde partie était consacrée aux questions qui furent nombreuses, pertinentes et souvent tournées sur des conseils pour développer les modes de transports doux.
La démarche conseillée est de généraliser les zones apaisées (zone 30, rencontre et aires piétonnes), passer les 2x2 voies en 2x1 voies, élargir les trottoirs, créer des grandes artères cyclables, tout ceci dans une démarche progressive et concertée.
La finalité est de construire un réseau qui, plus il sera dense et maillé et plus il sera attractif !
La conférence s’est terminé par un moment convivial autour du verre de l’amitié.